Entrevue d’Airex Industries par le magazine MCI
Lors de son passage au salon industriel de Québec 2014, Airex Industries fût interviewée par l’équipe journalistique du magazine MCI au sujet du traitement de l’air et plus particulièrement des dangers liés aux fumées de soudage. Voici l’article publié le 12 février 2015;
Usinage et traitement de l'air
Attention aux fumées de soudage!
Facteurs de risques d’explosion, de déflagration ou encore d’incendie, les émanations industrielles métallurgiques doivent faire l’objet d’une attention de tous les instants. Parmi celles-ci, les poussières de soudage sont particulièrement toxiques.
Que ce soit pour la soudure, le meulage, la découpe, le brasage (méthode de soudage) ou encore le sablage, ces opérations de production quotidiennes génèrent inévitablement des poussières et autres émissions dans l’atmosphère.
On sous-estime souvent les risques associés à ces matières en suspension dans l’air. Les débris métalliques en effet peuvent être une source de pannes pour le matériel électrique et les commandes numériques.
Se tenir loin du chrome hexavalent
Qui plus est dans certaines industries, ces résidus métallurgiques combustibles ont la propriété de s’enflammer. Une simple étincelle peut parfois causer une explosion. Les fumées de soudure, quant à elles, contiennent des mélanges toxiques en partie cancérigènes (vapeurs).
« Avec les épurateurs par voie humide, on court moins de risques d’explosion; l’eau venant neutraliser les émanations potentielles ou une éventuelle déflagration. » -Guy Prud’homme, président de Airex Industries
Selon Guy Prud’homme, président de Airex Industries, « Le chrome hexavalent est le gaz le plus toxique de toutes les émissions dans l’air des ateliers de soudure ; il constitue une plaie dans l’industrie. La poussière qui n’est pas amassée va rester sur place et s’accumuler avec le temps; c’est pourquoi il est important de capter le maximum de rejets à la source. »
« Ces poussières (ou poudres), ajoute Sam Colalillo, représentant Ventes nationales chez Tiger-Vac International, peuvent se déposer au sol, mais aussi dans les endroits moins observés tels les structures de tuyauterie, poutres et colonnes, conduits de ventilation, passerelles, tablettes d’entreposage, équipements de production, etc. » Les risques d’incendie sont présents. De plus, les poussières diffuses peuvent provoquer des déflagrations mettant en péril les bâtiments et la vie des travailleurs.
Mordre la poussière
De nombreuses technologies existent pour disposer adéquatement d’à peu près tout résidu métallurgique. Ainsi, on traite avec de l’eau les poussières des métaux légers (l’aluminium, du magnésium ou du titanium). « Avec les épurateurs par voie humide, affirme Guy Prud’homme, on court moins de risques d’explosion ; l’eau vient neutraliser les émanations potentielles ou une éventuelle déflagration.
Le dépoussiérage par voie humide élimine en effet les étincelles et les risques d’incendie. L’industrie aérospatiale notamment utilise cette méthode peu coûteuse.
De leur côté, les ateliers de soudage nécessitent des systèmes de filtration à sec. La fumée de soudure doit être filtrée par changement d’air.
« On fait un balayage d’un volume d’air pour ramasser cette fumée et la stocker dans un système de dépoussiérage et pour éviter qu’il y ait trop de fumée dans l’usine. » précise le président d’Airex.
Certains équipements peuvent entraîner une économie d’énergie en éliminant les pertes de chaleur.
« Dans le domaine de l’acier notamment, estime Jérôme Sylvestre, ingénieur en qualité de l’air chez CPI Pollu-Control, un système qui filtre et recycle l’air ambiant au lieu de l’évacuer à l’extérieur réduit les coûts en chauffage particulièrement durant la saison froide. »
Par ailleurs, l’aspirateur industriel antidéflagrant peut notamment rendre inertes les poussières d’aluminium en les immergeant dans un bain liquide utilisant un système de nettoyage aspirant de recouvrement.
« Ces unités, explique M. Colalillo, sont munies d’un chariot hydraulique qui permet à l’appareil d’être levé jusqu’à 36 po. (91cm) au-dessus du sol de telle sorte que le contenu peut être vidé dans un conteneur de récupération avant élimination. »
Un bras intelligent
Enfin, certains dépoussiéreurs à cartouche permettent de capter les émanations qui produisent des étincelles résultant du procédé de la fonte des métaux (dont l’acier). Le détecteur optique d’étincelles est muni d’un système d’arrosoir pour les éteindre (système passif d’extinction d’étincelles) (spark arrester). Les flammèches sont alors dirigées vers des parois qui les refroidissent.
« Les dangers résultants d’une accumulation de poussières ne sont malheureusement pas toujours pris au sérieux, conclut M. Prud’Homme. » Pourtant, l’implantation de technologies adaptées aux problématiques identifiées entraîne des gains non seulement au plan environnemental mais également au niveau de l’entretien, de la santé et sécurité des travailleurs et de la durée de vie des équipements.
Saviez-vous que?
Le traitement des surfaces métalliques, un processus clé dans de nombreuses industries de fabrication, peut engendrer un rejet potentiel d’émissions de chrome hexavalent, un agent cancérigène puissant pour l’être humain et la biodiversité ?
Source : Roger Riendeau, MCI - Votre magazine du circuit industriel. «Attention aux fumées de soudage!», Magazine MCI édition de février-mars 2015, p. 40