Efficacité du système de dépoussiérage: pleins feux sur la prévention
Dans l’article précédent, nous avons jeté les bases du dépoussiérage et des enjeux entourant les émissions atmosphériques. Puisque la performance d’un dépoussiéreur dépend de plusieurs facteurs, découvrez nos conseils de prévention pour en assurer l’efficacité et le respect des normes visant le contrôle des émissions atmosphériques.
4 pratiques à implanter pour optimiser votre dépoussiérage
Mettez toutes les chances de votre côté en adoptant de bonnes pratiques, tout en vous familiarisant avec les outils à votre disposition et les facteurs de risque.
1. Avoir une conception initiale adaptée
Assurez-vous de bien connaître les particules auxquelles vous avez affaire afin de choisir un système de dépoussiérage adéquat. C’est une de nos règles d’or! Est-il question de fumée ou de poussière? Avec la fumée, les dépoussiéreurs à cartouche sont habituellement recommandés, puisque leur capacité de filtration est efficace avec les particules fines. Pour les plus gros volumes, nous nous tournons souvent vers le dépoussiéreur à manches filtrantes.
Pour qu’un dépoussiéreur capte de manière efficace le débit d’air contaminé, sa taille entre en ligne de compte. Si le débit est élevé, il devra être assez gros pour offrir une surface filtrante totale suffisante (superficie de ses filtres). Il faut donc déterminer le bon ratio air-tissu (débit par surface filtrante). Plusieurs font l’erreur d’utiliser un système doté d’une surface de filtration trop petite. Ils sollicitent trop le dépoussiéreur, qui peut s’user prématurément, et ses filtres risquent de se boucher. Une autre conséquence? Le système ne contrôle plus de façon efficace le taux d’émissions atmosphériques!
2. Bien choisir les éléments filtrants
Le rôle du média filtrant est de retenir les particules. Vous devez opter pour le bon type de membrane, sans quoi l’efficacité de votre système diminue. Plusieurs caractéristiques des particules entrent en jeu dans cette décision:
- Diamètre
- Charge électrostatique
- Masse volumique (poids en fonction du volume)
- Hydrophilie (absorption de l’humidité ou agglomération à l’eau)
- Forme (rond, fibreux, cylindrique…)
- Stabilité chimique
- Abrasivité
Cette dernière caractéristique, l’abrasivité, a un impact important sur le choix du média et vos émissions atmosphériques. Certaines particules (poussière de roche, sable, minéraux ou verre) peuvent user prématurément les conduits ou le système. En cas de filtre percé ou de système endommagé, les poussières pourraient contaminer l’air ambiant ou s’échapper dans l’atmosphère.
Il existe des solutions préventives à ce problème: installer une plaque d’impacts (un accessoire boulonné sur la plaque de dérivation du dépoussiéreur visant à le protéger), recouvrir les surfaces internes d’un enduit de protection, fabriquer certaines parties du système en métal de grade CHT pour plus de résistance — et bien plus. Vaut mieux prévenir que guérir!
3. Se doter d’un détecteur de particules
Aussi appelée détecteur de filtre percé, cette sonde est raccordée sur le réseau de conduits où passe l’air filtré en sortant du dépoussiéreur. Si un filtre est troué, l’air et les particules le traversent et continuent leur chemin vers la sortie du système. Le détecteur émet alors un signal pour vous informer de la présence d’indésirables dans ces conduits.
Puisque le système de dépoussiérage est souvent installé dans un endroit éloigné de l’espace de travail ou à l’extérieur, les employés n’ont pas nécessairement le réflexe de vérifier son bon fonctionnement. Cet outil garde un œil pour vous sur le système et vos émissions atmosphériques.
4. Effectuer un démarrage adéquat
Le moment est enfin venu de mettre en pratique la conception de votre système, basée sur plusieurs calculs et simulations. Afin d’atteindre le débit voulu et de réduire les émissions dans l’atmosphère une fois le système lancé, un expert en dépoussiérage devrait procéder à certains ajustements, concernant notamment l’ouverture et la fermeture des volets. Dans la vie d’un dépoussiéreur, cette calibration s’avère nécessaire après chaque maintenance importante, comme lors d’un changement de filtres.
À son démarrage, le taux d’émission dans l’atmosphère est naturellement plus élevé, puisque le gâteau de poussièredu dépoussiéreur, un joueur clé de son efficacité, est presque inexistant. Saviez-vous qu’il était responsable de filtrer les particules, alors que les médias filtrants le retiennent (d’où l’importance de bien les choisir en fonction des contaminants en jeu)? Plus ce gâteau s’épaissit, plus le système filtre de façon efficace... jusqu’à un certain point, où il faut faire appel au décolmatage par air comprimé. En partant votre système, il faudrait y ajouter de la perlite: cette poudre blanche se colle alors sur les médias filtrants en imitant l’accumulation normale de poussière sur les filtres. Un coup de pouce important!
Vous aurez compris que la prévention est au cœur de l’efficacité de votre système et de la réduction optimale de votre taux d’émissions atmosphériques. Pour vous aider à peser le pour et le contre de chaque solution, nous sommes toujours prêts à répondre à votre appel. Faites-nous signe!
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